OSAS - Chapitre 1 : Quatorze ans plus tard...

Pain de seigle… Pain blanc… Pain de campagne… Mais bordel, il faut que je prenne quoi !? pensa le jeune homme au bord de la dépression nerveuse. Tant de variétés de pain n’étaient pas naturel !

Le jeune homme se mordilla la lève inférieure et prit la première miche de l’étalage : Pain complet.

-            Parce qu’il manque un truc aux autres peut-être… dit-il exaspéré.

Il jeta la miche dans son panier et regarda la liste de course, s’attendant à voir d’autres extravagances de son père.

-            Shampoing, papier toilette, brosse à dent… lut-il à haute voix.

Décidément, depuis qu’il habitait en France, sa vie était loin d’être paradisiaque. Quand ses yeux passèrent sur le mot « Fromage », son cœur eut un raté.

-          Tu n’as pas osé…

-            Steph ! appela une femme à l’autre bout du rayon.

-            J’arrive Mel ! dit-il en mettant la liste dans sa poche arrière de jean.

Steph regarda son reflet en passant devant un miroir suspendu au plafond. Il avait l’apparence d’un adolescent d’une quinzaine d’années. Cela faisait maintenant plus d’une décennie que la planète entière savait qu’il était un vampire… parmi des milliers d’autres. Au début de la cohabitation, il s’attirait des regards emplis de haine. Mais la majorité des humains avaient peur. Puis au terme de la deuxième année, la population non-Outre s’était de plus en plus rapprochée de la population magique, si bien que des mariages interraciaux avaient eu lieu. Rares, mais tout de même…

Le vampire rejoignit Mel qui, tout sourire, lui fourra une boîte de tampon ainsi qu’un sachet de serviettes hygiéniques dans les bras.

Steph s’empressa de les jeter dans le panier. Mel trouvait ça drôle. Mais lui, non. Outres comme humains, les femmes avaient leurs menstruations. Steph essayait de ne pas y penser mais comment faire lorsque l’on a le réceptacle du précieux liquide à bout de bras ? Il fusilla l’ange du regard et ressortit la liste de course qu’il lui tendit.

-          Que veux-tu que j’en fasse ?

-          Lit l’avant dernière ligne.

-          « Fromage » ?

-          Oui.

-          Et où est le problème ? demanda-t-elle.

-            Il n’a pas spécifié lequel, dit Steph en se mordillant la lèvre inférieure une nouvelle fois.

Mel trouvait ce tic particulièrement humain. Si la planète ne savait pas qu’il était un vampire, Stephen aurait facilement pu se faire passer pour un ange avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds. Non pas que tous les anges soient blonds aux yeux bleus. Mais les humains avaient une idée assez arrêtée sur le sujet.

-            D’accord, concéda-t-elle. Monsieur a peur d’un peu de lait agglutiné.

-            Arrêtes de me charrier. Il y a des centaines de fromages en France.

-            Raison de plus pour ne pas te faire de soucis. On en trouvera forcément un qui plaira à Elliott.

Steph soupira mais jugea bon de ne pas répondre. Mel était une vraie tête de mule. Un ange certes, mais une tête de mule quand même.

La suite des course se passa comme à l’accoutumé. Mel choisit le fromage et s’occupa de payer (la monnaie en France posait un réel problème pour lui). Le caissier essaya de la draguer dans un anglais approximatif mais se ravisa lorsqu’il remarqua le vampire derrière elle. Steph, quant à lui, essayait de croiser un minimum de regards.

A peine furent-ils sortis du magasin que son téléphone sonna. le vampire sursauta et Mel éclata de rire.

-          Tu n’aimes pas ça, hein, être dans la foule.

-            Je te verrais bien te promener au milieu de cheeseburgers en te retenant de leur sauter dessus, dit-il en décrochant.

-            C’est moi, dit la voix au bout du fil.

-            Qu’est-ce que tu veux papa, demanda-t-il de but en blanc.

-            Pourquoi aurais-je besoin de quelque chose ? dit Elliott, vexé.

-            Tu adoptes le même ton quand tu demande à Sam de te prêter du fric.

-            Tu me connais trop bien… tu as raison. Passes-moi Mel.

-            Pourquoi ? demanda-t-il en se tournant  vers l’ange en train de ranger les courses dans le coffre.

-            Ne poses pas de question, Stephen. Passe-moi Mel, un point c’est tout.

-            Tu me caches quelque chose ?

-            On en parlera à la maison mais il faut que je parle à Mel. Et obéit, nom de Dieu !

-            C’est mon père, marmonne Steph en tendant le téléphone à l’ange. Il veut de parler en priver.

Elle referma le coffre et s’empara de l’appareil en haussant les sourcils.

-          Qu’est-ce que tu me veux ?

-            Toujours aussi aimable, à ce que je vois… je t’héberge chez moi, tu pourrais au moins être reconnaissante !

-            Au risque de me répéter : qu’est-ce que tu me veux ?

-            Eloigne-toi de Steph. Je ne veux pas qu’il l’apprenne comme ça. Et n’hésites pas à aller bien loin. Il entendrait la conversation à dix mètres.

La voix du démon était faible, comme s’il essayait de ne pas se faire submerger par les sentiments. Que se passait-il donc pour mettre Elliott dans cet état ?

Mel jeta un regard anxieux au jeune homme et alla plus loin. Steph la regarda s’éloigner en silence.

Légèrement froissé, il gagna la place avant du passager et attendit que Mel en ait fini avec son père. Celle-ci ne tarda pas à revenir Steph fut frappé par le regard peiné que lui jeta l’ange.

-          Qu’y a-t-il ? s’enquit-il.

-            Rien…,  répondit Mel en mettant le moteur en route.

-            Il se trame quelque chose et je veux savoir quoi ! Que se passe-t-il, Mel ?

La voiture sortit du parking et s’engagea sur le boulevard.

-            J’appelle mon père pour le lui demander, dit le vampire en s’emparant du téléphone.

-            Non !

Mel lui prit l’appareil des mains et le jeta sur la banquette arrière.

-          Dans ce cas dis le moi ! cria le vampire.

-          Non, Stephen ! hurla l’ange.

La voiture fit une embardée et faillit percuter celle de la file d’à côté. Mel tremblait. Ses mains étaient crispées au volant si bien que ses jointures en étaient devenues blanches. Elle avait les mâchoires serrées et sa respiration était saccadée. Steph la regarda, les yeux écarquillés. Jamais il n’avait vu Mel dans un tel état de détresse. Qu’est-ce que son père avait bien pu lui dire pour qu’elle soit comme ça ?

Le vampire s’enfonça dans son siège et fixa son regard bleu acier sur la route. Quelque chose clochait.

-            Mel… hasarda-t-il timidement au bout d’un moment.

-            Tais-toi.

Ses doigts s’étaient desserrés mais son ton restait catégorique. Elle passa une main sur sa joue en chassa une larme. Pour que Mel se mette à pleurer, il fallait atteindre un très haut degré. Quel que soit cette chose qu’ils lui cachaient pour le moment, elle était importante… et grave. Mais Stephen se contenta de fermer les yeux et d’attendre d’être de retour à la maison ; Là, on lui expliquerait tout.

***

Mel s’engouffra dans le garage et arrêta la voiture. Le bruit du frein à main que l’on lève réveilla le vampire qui s’était endormi à côté d’elle.

Steph mit un peu de temps pour comprendre où il était. Il se frotta les yeux pour chasser les dernières brumes de sommeil et sortit de la voiture en même temps que l’ange. Là, juste devant lui, le regardait son père. Encore ce regard plein d’inquiétude.

Quand elle passa à côté d’Elliott, Mel lui caressa l’avant bras dans un geste consolateur. L’ange ferma la porte du garage et entra dans la maison à proprement parler. Le regard qu’elle lança à son père finit d’énerver le vampire.

-          Qu’est-ce que vous me cachez ?

-          Stephen, entre, dit Elliott calmement.

-          Je veux savoir ! s’emporta Stephen.

-          Entre et tu sauras.

Sans un mot, le vampire dépassa son père et pénétra dans la maison par la porte dans le garage.

La première chose qu’il vit en entrant, fut Mel en pleure sur le canapé. La seconde fut les quatre jeunes gens attroupés autour d’elle. Tous des inconnus aux yeux de Stephen.

-            C’est qui eux ? demanda-t-il sèchement à son père qui venait d’entrer.

-            Des Outres, comme nous.

Stephen eut envie de crier contre son père. Il avait deviné à l’instant où il avait posé le regard sur eux qu’ils étaient des Outres. Chacun dégageait cette aura spécifique. Elliott voulait donc tourner autour du pot.

-          Pourquoi sont-ils chez nous ?

Et surtout, pourquoi pas un seul visage ne me dit quelque chose… ajouta-t-il mentalement.

Un silence gêné lui répondit, qui ne fut brisé que par les reniflements de l’ange. Les Outres échangèrent des regards mais personnes ne prit la parole. Puis au bout de ce qu’il parut être une éternité, Stephen se décida à briser le silence.

-          J’exige de savoir…

-            Tu n’exiges rien ! le coupa son père d’une voix autoritaire qui fait vibrer l’air. Tu demandes, et tu attends.

-            J’attends ? Mais je ne fais que ça !

-            Sam ne répond plus au téléphone, s’éleva la voix enrouée de larme de Mel. Elle est injoignable depuis près de deux semaines.

Le choc fit perdre la capacité de parler au vampire. Il questionna du regard son père, comme pour lui demander de confirmer. Mais Elliott évitait soigneusement le regard de son fils.

-            Deux semaines ? demanda-t-il finalement. Cela fait deux semaines que vous avez perdu Sam de vue et vous ne me le dites que maintenant ?! Vous n’aviez pas pensé un seul instant que cela me concernait aussi ?

Ce fut un grand brun aux yeux bleu et à la peau mate qui lui répondit.

-            Dès l’instant où Sam ne répondait plus au téléphone, ton père nous a appelés. Nous sommes tous des amis de Sam et nous avons tous remarqué que ces derniers temps, notre amie était introuvable.

Steph le considéra d’un œil mauvais. Sa dégaine lui inspirait les côtes de Californie, ce qui rendait sa version des faits carrément plausible quant à ses liens avec Sam. Des cheveux à peine longs jusqu’au bronzage, il avait tout l’air d’un surfeur. Il ne manquait plus que les cheveux blonds et la planche de surf.

Le vampire toisa les quatre Outres rassemblés dans son salon. Rien n’indiquait leur nature. Mais une seule chose prenait tout son esprit : pourquoi lui avait-on caché la distance subite de Sam ?

-            Ton père pensait que tu pourrais agir sur un coup de tête et décider d’aller voir pourquoi elle ne répondait pas, débita le surfeur. Ou bien que tu ferais une crise en plein magasin… bien qu’il aurait préféré que je taise ce dernier point, ajouta-t-il en regardant Elliott. Désolé.

-            Comment… ?

-            Ilhan est télépathe, répondit Elliott. Il peut lire tes pensées ainsi que t’ne transmettre.

Le surfeur étai donc télépathe.

-            Et je suis d’origine Néo-Zélandaise, dit Ilhan, un sourire contrit aux lèvres.

-            Néo-Zé… Je… Tu as entendu quoi d’autre de mes pensées ? demanda Steph embarrassé.

-            Rien qui doive te mettre aussi mal à l’aise, répondit le brun en souriant franchement.

Stephen le lui rendit et tourna son regard vers les autres ? Ilhan devina et demanda la permission à Elliott de faire les présentations.

-            La demoiselle brune, c’est Emma. Un ange, comme Mel, mais à la différence que Emma est française. Pendant un voyage à Sacramento, elle a été un… disons un cobaye aux expériences de Sam et depuis elles ont gardé contact.

Emma le salua.

-            Celui qui fait la gueule dans le coin, à côté de Mel, c’est Riley, un lycan d’à peine un siècle.

-            D’où tu connais Sam ? demanda Steph, intéressé de rencontrer un autre lycan.

-            Nous avion eu une relation il y a trois ans, elle et moi. Elle ne t’a pas parlé de moi ?

-            On ne se voit pas beaucoup, et ce n’est pas le genre de sujet que l’on aborde.

-            Pas de problème, répondit Riley sans se défaire de sa mauvaise humeur.

-            Et pour finir, la jolie rousse debout face à toi est un vampire de 275 ans. Elle a travaillé avec Sam pendant 5 ans sur l’évolution des gènes Outres.

-            Je m’appelle Siwhan.

-            Stephen.

Stephen regardait l’assemblée et essaya de se rappelé qui était qui, et quoi. C’était bien sympa ce sit-in surnaturel, mais en quoi cela allait aider Sam ?

-            J’ai fait appel à eux dès que le doute a pointé son nez, dit Elliott en se plaçant au milieu de l’assemblée. Ils pourront nous être utiles. Ils connaissent tous Sam. Pas forcément comme toi et moi, ou Mel, mais ils la connaissent et s’inquiètent tous pour elle.

-            Et tu compte faire quoi au juste, avec nous tous ? demanda Steph.

-            Pour le moment, on va réfléchir à quand remonte la dernière fois qu’on a eu contact avec elle et quelle était la dernière chose sur laquelle elle travaillait. Nous aurons ainsi une vue d’ensemble de la situation. Et si elle s’est faite enlevée, nous espérons bien découvrir par qui.

-            Pourquoi quelqu’un aurait voulu enlever Sam ? demanda Steph, incrédule.

-            Nous n’en savons rien. Et je ne dis pas que c’est forcément ce qui s’est passé… Mais deux semaines, ça commence à faire long.

Le visage de Stephen s’était refermé. Il n’avait qu’une confiance limitée en ces Outres qu’il ne connaissait pas, mais l’expression que son père affichait ne lui laissait guère le choix.

Il soupira, vaincu. Elliott parut satisfait et frappa des mains.

-            Maintenant que les présentations sont faites, je vous propose de prendre possession des lieux. Steph, montre leur où dormir s’il te plait.

-            Par ici dit le vampire en se dirigeant vers les escaliers.

Les quatre Outre le suivirent en silence. Steph était perturbé. Il sentait quelque chose remuer en lui. Quelque chose d’animal. Une sorte de possessivité croissante. Un besoin de reconquérir un territoire perdu. Ce territoire était-il Sam ? S’il lui était arrivé quelque chose de mauvais, Steph aurait sa vengeance. Une vengeance violente, sanglante. Et immédiate.

Il laissa ses invités s’installer comme ils le souhaitaient et redescendit auprès de son père. Celui-ci était assis à côté de Mel. L’ange ne pleurait plus. Elle regardait un point fixe devant elle, sûrement inconsciente de la main d’Elliott posée sur son épaule. Son regard était des plus inexpressifs. Mel semblait complètement vidée. Le vampire ne s’était jamais rendu compte à quel point Sam comptait aux yeux de l’ange.

Stephen s’approcha doucement du canapé et croisa le regard de son père. Il lui fit un sourire triste et se leva, laissant son fils avec Mel.

L’ange ne broncha pas lorsque Steph la prit dans ses bras. Les doigts du vampire caressèrent machinalement ses cheveux et il se surprit même à la bercer. Il savait qu’il devait dire quelque chose. Un truc, n’importe quoi, qui la consolerait. Mais les mots refusaient de sortir. La disparition de Sam l’accablait tout autant, lui, le vampire quasi millénaire.

Bien qu’il ne se nourrisse plus que du sang d’Elliott, qui était le plus semblable au sien étant lui-même une sorte de démon, l’influence de Sam restait encore présente chez le vampire. Quand la lycan était dans les parages, Steph pouvait la sentir sans même la voir. Il était comme rattaché à elle. Le lien s’était affaiblie, bien sûr, mais il était toujours là. Le lien du sang était très puissant, bien plus puissant que n’importe quel autre lien.

Pourquoi était-elle introuvable ? Sans le dire vraiment, tous semblaient penser qu’il lui était arrive quelque chose de très mauvais, qu’elle avait été enlevée. Mais là encore, la même question survenait : pourquoi ?

-            Steph ? demanda Mel d’une voix faible. tu peux me promettre quelque chose ?

-            Bien sûr, Mel.

-            Promet moi de tout faire pour découvrir ce qu’il se passe. Quand bien même il n’y aurait plus que toi, promet de tout faire pour régler ça.

-            On ne sait même pas ce qu’il lui ai arrivé, Mel. Si ça se trouve elle est juste à l’hôpital et ils refusent de lui accorder un coup de fil…

-            Tu n’arrives même pas à te convaincre, Steph.

-            Mel…

Il embrassa le front de l’ange et posa son menton sur le haut de sa tête.

-            J’essayerai d’éclaircir le mystère, soupira-t-il. Mais on aura besoin de ton aide, Mel. Je ne sais pas quel âge à cet ange, Emma, mais un néphilim aussi âgé que toi nous est indispensable. Tu seras forte, n’est-ce pas ?

-            D’accord.

-            Bien. Je vais me doucher.

Mel acquiesça et s’enleva des bras de Steph. Avant que le vampire ne monte les escaliers, l’ange le héla.

-            Si tu veux que ces Outres te respectent, vieilli toi physiquement.

-            J’ai plus de neuf-cents ans.

-            Physiquement non. Vieillit-toi. La vingtaine devrait suffire. Quarante maxi. Au-delà ils vont te prendre pour quelqu’un de trop vieux pour pouvoir lasser ses chaussures tout seul.

-            Si tu penses que c’est utile,  je le ferai.

Mel sourit. Elle était belle. Steph n’aimait pas la voir triste, ni énervée. Simplement heureuse.

Il gravit les marches en a=emportant avec lui ce sourire. Il croisa Ilhan, le télépathe, dans la salle de bain, mais il ne resta pas. Il lui laissait la salle de bain pour lui tout seul. Et il en avait besoin. Ce soir allait avoir lieu une discussion qu’il ne voulait pas avoir. Mais il fallait réfléchir et essayer de comprendre la situation avant de se lancer. Perdue, blessée ou bien enlevée, il fallait agir vite. le vampire n’avait qu’une vague idée de ce que tramais son père, mais il comptait bien y participer et ce même s’il devait agir avec des inconnus.

Steph se déshabilla et contempla son reflet dans le miroir au dessus des lavabos.

Trop jeune pour être pris au sérieux, pensa-t-il. Il inspira à fond, ferma les yeux et laissa faire le frisson. Quand il rouvrit les paupières, l’homme qui se tenait face à lui n’avait plus rien de juvénile.

Ses traits s’étaient affirmés, ses mâchoires étaient plus carrées et ses joues étaient recouvertes de poils. Son corps lui-même avait été modifié. A la place de son ventre plat se dessinaient à présent une série d’abdominaux et, tout comme ses joues, une ligne de poils blonds descendait en dessous de son nombril. Ses pectoraux avaient prit du volume également.

Un homme…

Avec ce nouveau corps, Steph se sentit rassuré. Plus qu’avant du moins. Le pire était encore à venir.

Il entra dans la douche et fit couler l’eau brûlante sur son corps. Malgré la chaleur, le vampire grelottait. Il avait peur de ce à quoi son père et les autres allaient aboutir, mais quoi qu’ils disent, il les suivrait. Pour une fois, il allait se plier à la règle.